Week end le Morvan
Le départ était à 06 h 30 à Gap ; et l’on peut faire confiance à Jean Yves, l’heure c’est l’heure ! Après l’heure, tu te démerdes pour rattraper le groupe… De fait, peu de retardataires… Après avoir récupéré au bord de la route, les autres membres du club et notre éminente présidente, ils sont arrivés avec 5 mn de retard à l’aire de Taponas (j’ai bien dit retard). Les attendaient, Carole, votre serviteur et Jean Michel, les trois attablés depuis 20 minutes devant un petit déjeuner avec croissants, pain beurre et miel….
Là, Sylvie embrasse un illustre inconnu qui discutait avec moi ; bien inspirée, car lui avait les outils pour retendre la p… de chaîne de cette p. de Ducati ; moi, je jubile : enfin, on va me lâcher avec mon démarreur !
Nous repartons avec un peu de retard (pitié Jean Yves, on le fera plus, c’est la faute à Sylvie) et sous un temps maussade et froid : c’est déjà le NORD !!!!!. Nous arrivons sous la pluie et le brouillard à St Hilaire De Morvan et découvrons notre château, le domaine de Chaligny…
Surprise cependant, les Taissotins qui auraient du arriver avant nous ne sont pas là et arrivent avec 45 mn de retard, prétextant et des petites routes et de mauvaises conditions météo, le comble pour des nordistes. Quelques vingt cinq motos étaient maintenant alignées devant notre château.
Après un premier aperçu des talents culinaires de notre hôte, l’alliance nord sud repart sauf deux (dont je tairai les noms) à la découverte du musée des cadeaux faits au président Mitterrand pendant ses deux septennats. Le nombre de ces cadeaux et leur diversité ont impressionné nos visiteurs. Monique m’expliquera plus tard, entre deux oreillers, pardon deux portes, qu’il n’y a pas de législation sur le propriétaire de ces cadeaux, l’état ou le président… forcément…
Au retour, apéritif et second aperçu du talent culinaire et de la connaissance œnologique du chef. Après ce bon repas, discussions, rigolades et tarot achèveront la soirée sans oublier les mets locaux du nord et sud, ratafia et genépi.
Le lendemain, nous constatons que les cloches sont passées (toutes reparties, sauf une, nous verrons pourquoi plus tard) après avoir déposé des œufs en chocolat sur nos motos gelées. Soleil en vue, mais frais (1 degré), nous partons visiter une pisciculture. Et là, second moment jubilatoire pour moi, le tigre de Christian n’a pas voulu rugir et n’a même pas toussé ; précision, Christian, le propriétaire, est également le conjoint de Sylvie (p. de Ducati), joli tandem sur ce coup…
Après échanges de motos, nous partons donc en direction de la pisciculture sur ces petites routes parfois verglacées dont semblent raffoler les Taissotins. Ma doudoune nous fait une petite chute à l’arrêt et confie son bourdon à Jean Yves, lequel n’eût aucune difficulté à poser les pieds par terre !
Une fois sur place, le gentil pisciculteur nous explique dan son patois local que même les ch’tis ne peuvent comprendre, que le lieu n’est nullement propice à la pisciculture mais que quand même… au final, une bonne explication de ce métier et à la clé, une dégustation de ses mets locaux accompagné d’un petit blanc ; le matin, ça peut pas faire de mal.
Un petit tour en bateau sur le lac pour se mettre en appétit et nous festoyons copieusement dans un restaurant près du lac. Après le repas, direction le musée du sabot où nous découvrons comment on fabrique les sabots, démonstration sous nos yeux ; les machines d’une centaine d’années nous prouvent leur solidité et l’ingéniosité de nos ancêtres. Après quelques ballets synchronisés de demi tours, nous nous dirigeons ensuite vers un musée de la Résistance, inauguré en son temps par F Mitterrand, visite toujours particulière lorsque l’on revient sur les affres de la guère.
Retour au château, re apéritif, re repas succulent, je crois que c’est là que nous avons commencé à prendre du poids. Ah !!! les noix de St Jacques au vinaigre balsamique… Ah oui, la cloche qui n’est pas partie ! Eh oui, une cloche folle a succombé à ses instincts ancestraux et a écrasé un œuf (frais pas en chocolat) sur la tête de votre narrateur ; la cloche folle est une espèce en voie de disparition dont quelques spécimens survivent tant bien que mal en s’accouplant à un humain conciliant ; attention, surtout ne pas taper sur la tête car la résonance pourrait entraîner sa destruction ; la cloche folle est facilement reconnaissable, elle pleure systématiquement quand elle dit au revoir.
Après ce super week end, il nous fallait bien regagner nos pénates, les uns vers le Nord, les autres vers le sud.
Dernière info, lors du retour, notre présidente s’est déplacé une vertèbre sur la moto et son jardinier, voulant lui porter secours, a mal béquillé et … badaboum ; Présidente, donnez nous des nouvelles de vos vertèbres !!! et de votre jardinier.
Un grand merci à THIERRY pour l’organisation remarquable et sa bonne humeur permanente.
YANN.